Velonomy and material mobilities: Practices of cycle repair and maintenance in Lyon, France, and Melbourne, Australia
Vélonomie et matérialité des mobilités : Pratiques de mécanique vélo à Lyon, France et Melbourne, Australie
Résumé
This thesis dwells on cycle repair and maintenance practices in Lyon and Melbourne. It explores the conditions under which urban cyclists can access some autonomy in their cycling and repair practices. This is achieved through the use of mixed methods combining ethnographic methods and a survey, in order to investigate the spaces and practices of cycle repair in both cities.
The thesis develops the concept of “velonomy”, defined as the autonomy of a cyclist, or the ease that they show in riding and repairing their cycle, in order to achieve their individual and collective goals.
Cycle repair practices are intertwined with cycling practices, but in both cities considered, the access to associated resources and know-how is very heterogenous. On the one hand, the cycle is a consumer good in a consumer society, subject to processes of planned obsolescence in which some forms of repair are only accessible to high-income cyclists. On the other hand, cycle repair occurs in a patriarchal context within which women’s velonomy is restricted, as well as their ability to acquire cycling and repairing know-how. Lastly, in each city researched, some spaces and resources can contribute to the development of velonomy. This is for instance the case of self-repair workshops, of the market for new and second-hand cycles, of the existence or not of a widespread culture of regular cycle servicing, or of activist and feminist groups encouraging minority cyclists to appropriate their cycle.
Cette thèse porte sur les pratiques de mécanique vélo à Lyon et de Melbourne. Elle étudie les conditions permettant aux cyclistes urbains de devenir autonomes dans leurs pratiques de déplacements et de réparation. Pour ce faire, des méthodes mixtes sont employées, combinant l’approche ethnographique et la recherche par questionnaire pour explorer les espaces de la mécanique vélo et appréhender les pratiques de réparation dans ces deux villes.
La thèse développe le concept de « vélonomie », définie comme l’aisance que le ou la cycliste montre lors de ses déplacements à vélo ainsi que lors de ses pratiques de réparation et d’entretien, dans le but d’atteindre ses objectifs individuels ou collectifs.
Les pratiques de réparation sont indissociables des pratiques cyclistes, mais dans les deux villes étudiées l’accès aux ressources et savoir-faire associés est très hétérogène. D’une part, l’inscription de l’objet-vélo dans la société de consommation contribue au développement de processus d’obsolescence programmée et conditionne l’accès à certaines formes de réparation au niveau de revenu. D’autre part, la mécanique vélo s’inscrit dans un cadre patriarcal où la vélonomie des femmes est restreinte, un contexte qui limite aussi leur acquisition de savoir-faire cycliste et mécanique. Enfin, dans chaque ville étudiée, certaines ressources ou espaces peuvent contribuer au développement de la vélonomie. C’est par exemple le cas des ateliers d’auto-réparation, du marché du vélo neuf ou d’occasion, de l’existence ou non d’une culture de l’entretien régulier, ou encore de groupes militants ou féministes qui encouragent l’appropriation du vélo par des groupes minorisés.
Domaines
Sociologie
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