L’afflux transatlantique des Américains vers le « vieux continent », de 1830 à 1900
Abstract
Cet article invite à envisager la relation complexe entre les Européens et leurs cousins du Nouveau Monde, notamment à travers le tourisme. Dès le milieu du XIXe siècle, les progrès dans les moyens de transport font de l’Europe un lieu de prédilection pour le touriste américain. Entre 1830 et 1900, c’est plus particulièrement vers Paris que les jeunes bourgeois Américains (et quelques privilégiés de la classe moyenne), en quête de connaissances et d’apprentissage, affluent en masse. Ce voyage représente, pour cette nouvelle génération, l’opportunité unique d’acquérir une expérience personnelle et professionnelle, alors sans égale dans le Nouveau Monde. Ce groupe de jeunes immigrés américains joue un rôle majeur dans l’évolution du climat intellectuel et artistique de Paris, à la fin du XIXe siècle. C’est à cette même époque que la Côte d’Azur – Menton, Nice et Cannes surtout – devient une des destinations préférées des Américains durant les longs mois d’hiver. Les côtes françaises de la Méditerranée attirent de riches familles américaines qui réussissent à donner un nouvel essor à la French Riviera, comme ils la surnomment alors.