Jules Supervielle entre Oloron et Montevideo
Abstract
Le bilinguisme de Supervielle est déterminé, selon l’auteur de cet article, par la naissance du poète en Uruguay et ce qu’il nomme les « Routes de l'Hispanité » : les correspondances d'émigrés béarnais des Amériques retrouvées à ce jour, provenant des pays de la Plata et en priorité de Montevideo. Supervielle serait « le plus français des poètes espagnols », selon un mot de Claude Roy. Ces routes sont également les « Routes du Drame » car à l’âge de 8 mois, le poète perd ses parents, qui s’empoisonnent alors qu’ils venaient juste de revenir en Béarn. Le poète retourne alors en Amérique du Sud où il est élevé par son oncle et sa tante. L’auteur soutient que bien des traits de la poésie de Supervielle proviennent de cet écart entre l’Amérique du Sud et la France, quand l’écriture poétique s’apparente à une source de guérison.