L’amnésie chez G. García Márquez - Université de Toulon Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Babel : Littératures plurielles Année : 2006

L’amnésie chez G. García Márquez

Résumé

La desaparición como muerte, ruptura, y quiebra de nuestro tiempo histórico atormenta la novela caribeña y en particular la de Gabriel García Márquez. El autor colombiano pone en evidencia la dificultad de contar una historia colectiva, la de Macondo, y más ampliamente la de la tierra latino-americana, inconfesable porque inseparable de la violencia que determina la fundación de la ciudad y su desarrollo. Ese recuerdo inaceptable de la violencia original se traduce por la temática de la amnesia colectiva que, en Cien años de soledad, aflige al pueblo de Macondo. Esa amnesia traduce la inhibición y el olvido tanto del genocidio de los indios, como de la masacre de los huelguistas de la United Fruit Company. La evocación novelesca de las desapariciones –desapariciones físicas, pero también culturales, ya que afectan a la memoria, al sueño y al lenguaje– se hace por distorsiones narrativas donde la presencia de lo sobrenatural se une con la de lo burlesco, según la estética propia de lo «real maravilloso». Aquí, los dramas de la historia se prolongan en la burla de la ficción, y a través de la desaparición, la historia se convierte en literatura…
La disparition comme mort, rupture et brisure de notre temps historique hante les romans caraïbes et plus particulièrement ceux de Gabriel García Márquez. L’auteur colombien met en évidence la difficulté qu’il y a à raconter une histoire collective, celle de Macondo et plus largement celle de la terre latino-américaine, inavouable parce qu’inséparable de la violence qui préside à la fondation de la cité et à son développement. Ce souvenir inacceptable de la violence originelle se traduit par la thématique de l’amnésie collective qui, dans Cent ans de solitude, frappe le village de Macondo, que cette amnésie traduise le refoulement dans l’oubli du génocide indien, ou celui du massacre des grévistes de la United Fruit Company. L’évocation romanesque des disparitions –disparitions physiques, mais aussi culturelles, puisqu’elles touchent la mémoire, le sommeil et le langage– se fait par des distorsions narratives où la présence du surnaturel se conjugue avec celle du burlesque, dans l’esthétique propre au « réel merveilleux ». Ici, les drames de l’histoire trouvent leurs échos dans la dérision fictionnelle, et par la disparition l’histoire devient littérature…
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Dates et versions

hal-01328787 , version 1 (11-06-2018)

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Citer

Joël Fauchier. L’amnésie chez G. García Márquez : De la disparition physique des peuples à la disparition de la mémoire collective. Babel : Littératures plurielles, 2006, Figures de la disparition dans le monde hispanique et latino-américain, 13, pp.121-139. ⟨10.4000/babel.903⟩. ⟨hal-01328787⟩
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