Quelque chose noir : de la critique de l’élégie à la réinvention du rythme
Abstract
L’article étudie tout d’abord la façon dont Roubaud se distancie du genre élégiaque par un positionnement décalé du locuteur et une hétérogénéité générique qui contestent la possibilité de la poésie. Il étudie ensuite la façon dont s’inscrit dans le texte la femme aimée et disparue, entre présence et absence. Il étudie ensuite dans les détails la fragmentation syntaxique et la répétition caractéristiques de ce texte : d’abord signes de chaos et de sidération, elles changent peu à peu de forme et indiquent la réapparition progressive d’une parole poétique qui traverse l’aphasie et la sidération et parvient à bâtir sur le vide.