L'écriture des jardins au tournant des Lumières
Abstract
La vogue des jardins dits « à l'anglaise » s'installe en France aux environs de 1760 et s'accompagne de la publication, jusque vers 1810, de très nombreux ouvrages relatifs à cet art. Ce corpus, d'une abondance sans précédent sur ce sujet, se caractérise en outre par la très grande diversité des formes littéraires qu'il investit. Comment expliquer à la fois ce foisonnement et cette hétérogénéité ?Il semble que les jardins soient l'occasion d'une utopie littéraire : celle qui, permettant de faire voler en éclats les distinctions génériques, parviendrait à mettre au point une écriture, notamment descriptive, qui concurrencerait les arts de la vue et serait elle-même l'objet qu'elle évoque.