Cité modèle et Cité guerrière : utopie et dystopie dans Les Cinq cents millions de la Bégum de Jules Verne - Université de Toulon Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Babel Année : 2018

Cité modèle et Cité guerrière : utopie et dystopie dans Les Cinq cents millions de la Bégum de Jules Verne

Résumé

Se trata de una reflexión en torno al motivo de la guerra presente y futura, basada en el modelo de la ucronía según un esquema habitual en las novelas de Jules Verne. Les Cinq Cents Millions de la Bégum remiten en la ficción a la herencia milagrosa de una tía, la Begún, esposa en segundas nupcias de un lejano pariente común a los dos protagonistas según una genealogía ficticia. La herencia fabulosa es dividida entre dos enemigos, casualmente emparentados mediante otro matrimonio : por un lado Herr Schultze, profesor alemán apasionado por la química, por otro lado François Sarrasin, doctor francés preocupado por los problemas de salud y de higiene. En ocasión de un Congreso internacional de higiene en Londres en 1871, el doctor francés lanza el proyecto filantrópico de una ciudad modelo. La historia como intriga novelesca transpone la Historia del conflicto franco-prusiano, bajo la forma de una ucronía proyectada en los márgenes noroeste de los Estados-Unidos, una utopía situada geográficamente, pero en una especie de no-lugar producido por la lejanía. En la ficción, el heredero alemán responde anunciando en el mismo Congreso que va a fundar una Fortaleza, a la que atribuye el nombre de duras sonoridades de Stahlstadt, la Ciudad de Acero. Pero la dialéctica maniquea que estructura la novela estaría falseada por una ausencia, la función vacante develada por el caos del conflicto entre la Ciudad de Acero y la Ciudad de la Paz.
Il s’agit d’une réflexion autour du motif de la guerre présente et future sur le mode de l’uchronie selon un schéma habituel dans les romans de Jules Verne. Les Cinq cents millions de la Bégum correspondent dans la fiction à l’héritage miraculeux d’une grand-tante éloignée, ladite Bégum, épouse en secondes noces d’un lointain parent commun aux deux héros selon une généalogie fictive. L’héritage fabuleux se trouve partagé entre deux ennemis, parents par le hasard d’un autre mariage : d’une part Herr Schultze, professeur allemand passionné de chimie, d’autre part François Sarrasin, docteur français préoccupé par les problèmes de santé et d’hygiène. Et c’est à l’occasion d’un Congrès international d’Hygiène à Londres en 1871 que le docteur français lance le projet philanthropique d’une Cité modèle. L’histoire, comme intrigue romanesque, est une transposition de l’Histoire, du conflit franco-prussien, sous forme d’une uchronie projetée vers la marge nord-ouest des États-Unis, une utopie située géographiquement mais en une sorte de non-lieu produit par l’éloignement. Dans la fiction, l’héritier allemand riposte en annonçant au même Congrès devoir fonder une Place forte, Stahlstadt, la Cité de l’Acier. Mais cette dialectique manichéenne structurant le roman serait faussée par une absence, cette fonction vacante révélée par le chaos du conflit entre la Cité de l’Acier et ladite Cité de la Paix.

Dates et versions

hal-02303643 , version 1 (02-10-2019)

Identifiants

Citer

Patrick Hubner. Cité modèle et Cité guerrière : utopie et dystopie dans Les Cinq cents millions de la Bégum de Jules Verne. Babel, 2018, 38, pp.173-185. ⟨10.4000/babel.6186⟩. ⟨hal-02303643⟩

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